Pour commencer, pourrais-tu te présenter et nous en dire un peu plus sur ton parcours artistique ?

Je m’appelle Stéphanie Desjeunes, j’ai 25 ans et je suis originaire de région parisienne. Je suis designer graphique et illustratrice. Je suis diplômée de l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d’arts de Paris depuis 2021. J’ai réalisé cinq années d’étude durant lesquelles je me suis spécialisée dans le design graphique, d’abord en médias imprimés et finalement j’ai aussi intégré les outils numériques tels que le montage et l’animation. J’ai une pratique de la couleur et de la peinture en parallèle depuis mon enfance. Je suis à mon compte depuis un an et demi. 

Peux-tu nous parler davantage de ton parcours en tant que designer graphique et illustratrice à Paris ?

Je me suis orientée vers le statut d’indépendante pour pouvoir choisir les clients avec qui je souhaite collaborer. J’ai jusqu’à présent travaillé pour des compagnies artistiques (théâtre, art de la rue, cirque contemporain) à la création d’identités visuelles, de supports de communication tels que des sites internet, des affiches de spectacle. Je me plais à travailler pour les arts vivants, car je pense que les domaines artistiques se nourrissent mutuellement.

J’ai aussi créé l’identité d’un restaurant végane parisien, et alors réalisé ma première fresque, pour étendre l’univers mis en place à la décoration d’intérieur. 

J’ai développé en parallèle de ces projets professionnels une pratique plus personnelle de l’illustration. Je participe régulièrement à des salons d’illustrations à Paris pour les vendre. Cette pratique alimente mes créations graphiques et me permet de concevoir des identités visuelles plus nourries.

Qu'est-ce qui a motivé ton choix de te spécialiser dans la création d’identité graphique et la communication visuelle ?

J’aime raconter des histoires quand je dessine. J’aime mettre des images sur les histoires de mes clients, pour qu’ils puissent ensuite montrer au monde qui ils sont et ce qu’ils ont à partager avec nous.
J’aime transporter les gens dans des univers immersifs, et penser à tous les aspects visuels : couleurs, formes, typographie, composition, ambiance… Pour transporter les gens ailleurs.

Comment définirais-tu ton style artistique unique et comment il se manifeste dans ton travail quotidien ?

L’univers que je développe puise dans l’imaginaire et le surréalisme. Il est à la fois onirique et inquiétant, il est composé d’architectures vertigineuses, de paysages colorés, de ciels mouvementés, d’objets animés et de créatures hybrides. Empruntant aux mythologies, à l’enfance, aux cabinets de curiosités, à l’architecture industrielle, castrale, labyrinthique, superposant les couleurs pour en faire apparaître de nouvelles.

Cherchant à provoquer une immersion, un vertige parfois. C’est un chaos coloré et organisé. 

Je vais régulièrement au musée, au théâtre et au cinéma, à la recherche de nouveaux récits, de nouvelles images et de nouveaux rêves. Dans le domaine visuel, mes principales sources d’inspiration sont les illustrateurs Brecht Evens et Lorenzo Mattotti ainsi que le designer graphique Henning Wagenbreth.

Quels sont certains des défis auxquels tu a été confrontée en tant qu'artiste émergente, et comment les as-tu surmontés ?

J’ai déjà eu à travailler avec des clients qui ne comprenaient pas tout à fait le rôle du designer graphique et qui de ce fait ne me faisait pas suffisamment confiance, et remettait en question mon expertise.

Il faut en permanence faire de la pédagogie autour de cette profession. 

Mon principal défi en tant que jeune artiste est de me faire une place dans le milieu culturel, de convaincre les gens de me laisser illustrer leur univers, en le mêlant au mien. Il me reste encore à faire mes preuves, acquérir plus d’expérience, en diversifiant les projets que je mène. Il y a encore beaucoup de médiums que j'aimerai explorer, beaucoup de projets que j’aimerai mener. En voici une liste non exhaustive : créer la charte visuelle d’un jeu de société, faire des affiches pour le cinéma, faire l’identité visuelle de festivals…

Comment intègres-tu tes passions pour le cinéma, les sciences et l'art dans ton travail de design ?

Le design graphique peut ouvrir les portes de n’importe quel domaine, car il est présent partout. Il nous permet de nous mettre au service de nos autres passions comme le sont pour moi le cinéma, les sciences et l’art. 

C’est donc le type de client que j’aimerai avoir : les boîtes de productions, les musées, les festivals de musique, de danse et d’art plus globalement. J’aimerai aussi collaborer avec le domaine scientifique, et ainsi faire de la didactique visuelle et de la vulgarisation scientifique par l’image.

Quels sont tes objectifs ou tes aspirations pour ton entreprise et ton art à moyen ou long terme ?

Je n’en suis qu’au début, je veux me laisser surprendre, continuer d'expérimenter dans plusieurs directions à la fois, sans me fermer de porte. Faire des fresques plus grandes, des installations plus audacieuses, des collaborations plus diversifiées, des identités plus colorées.

Pourquoi as-tu accepté le management d’artiste proposé par Akka Studio ? Quelles sont tes motivations et tes attentes à cet égard ?

J’ai accepté le management car je veux être accompagnée et conseillée sur cette route. L'indépendance professionnelle représente une grande liberté, mais c’est aussi une voie assez solitaire, et je suis heureuse de partager ça désormais avec Akka. J’ai soif de produire beaucoup de choses, et mes attentes sont seulement qu’on me donne matière à créer. J’aimerai partager cette joie de créer avec d’autres artistes et pourquoi pas un jour collaborer avec eux .