Pourquoi Tout est Neutre ?

RUE PAUL CHENAVARD - BART LANZINI

Automobile, mode, électronique, architecture, partout, dans tous les domaines : la couleur à disparu. 

Alors que nos grands-parents se levaient dans une chambre rose, se brossaient les dents dans une salle-de-bain bleue et prennaient leur café dans une cuisine verte avant de monter dans leur deux chevaux jaune, notre génération a l’habitude d’un environnement neutre où les couleurs comme le blanc, le noir et le gris nous entourent. 

Bien plus qu’une habitude à l’environnement neutre, on parle aujourd’hui de “Chromophobie” : la peur de la couleur en Occident. 

En architecture, on explique la disparition des couleurs par Le Corbusier -entre autres-. 

Le Corbusier, de son vrai nom Charles-Édouard Jeanneret-Gris, était un architecte français. Pendant les années 20, lui et d’autres architectes, adoraient l’idée de créer des bâtiments sans aucune couleur. 

Soudain, dans les années 50, Le Corbusier change complètement d’idée en mélangeant les matières brutes comme le béton, le verre et le métal aux couleurs vives. 

Le problème, c’est que les architectes post-Le Corbusier ont gardé uniquement les matières brutes, en mettant totalement de côté les couleurs. Après un effet boule de neige, nous voilà au 21ème siècle dans un monde architectural gris et fade. 

Jean Gabriel Causse, designer français, dit que “l’on oublie l’usage de la couleur : moins on l’utilise, plus on en a peur”. Parce que porter un jean rouge pétant ou repeindre le mur de son salon en orange pourrait entraîner la peur du jugement ou de la lassitude, c’est en ajoutant ce jean et ce mur à notre quotidien que l’on s'habituera à nouveau aux couleurs. 

Le designer français pense aussi que l’Occident a “atteint un plancher et que l’on est en train de rebondir”. Notre environnement est aujourd’hui tellement neutre, que l’on ne peut que y rajouter des couleurs ! 

D’ailleurs, ces couleurs sont essentielles pour notre bien-être et ont une réelle influence sur nous, qu'elles soient physiologiques ou psychologiques. 

Prenons le cadre du travail : il est prouvé que travailler dans un milieu coloré pousserait à la créativité et à la productivité. On oublie les open-spaces blancs et gris : place à la couleur et aux fresques aux murs ! 

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